L'histoire des cartes

Lors de nos randonnées, vous voyez souvent notre animateur consulter sa carte pour nous guider dans le droit chemin. Mais d'où viennent ces cartes qui nous sont si indispensables? De l'IGN me direz vous. Certes.

Mais les cartes que nous utilisons sont l'aboutissement d'une longue histoire.

La première carte de France date de 1525 par Oronce Fine dans son ouvrage « Description de toute la Gaule » à une échelle voisine du 1/2000000. Il y avait donc très peu de détails. En 1643, à la demande de Richelieu, Nicolas Sanson réalise une carte de France en 30 feuillets, malheureusement disparue.
Le besoin de carte se faisant de plus en plus pressant, Colbert confie la tâche de réaliser les cartes à l'Académie des Sciences, qu'il fonde en 1666. C'est le début d'un travail scientifique de mesure de la terre nécessaire à l'établissement de cartes précises. Picard puis à sa mort la dynastie des Cassini s'attelleront à cette tâche.

A titre d'exemple, voici une carte de 1740 dite « Cassini » de la région de Massy.

A vous d'y trouver vos chemins favoris.....

Borne géodésique de la ferme de Malvoisine

La rando du 25 mars dernier, menée par Vincent, nous a menés près de cette borne.
Elle fixe la position précise d'un point de triangulation géodésique permettant le tracé des cartes. Elle est située à une altitude de 162 m, elle marque le site le plus élevé de la région.

La géodésie, science de la forme et de la mesure des dimensions de la Terre met en œuvre la triangulation, le nivellement, l'astronomie géodésique et la gravimétrie.

En 1669, la ferme de Malvoisine sert de point de départ à l'abbé Picard, qui fixe la valeur du degré terrestre à 1/1000ème près, par la mesure d'un arc méridien reliant ce lieu à Amiens et y effectuera des calculs qui aboutiront à la définition du mètre.

Les cartes routières

Une des premières cartes routières de France fut réalisée par Nicolas SANSON (1600-1667).

Sa Carte des Gaules lui valut les titres de professeur de géographie de Louis XIII puis de Louis XIV. Ses principaux travaux portent sur l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique en plusieurs cartes nouvelles - éditions de 1648 à 1662 en divers formats et nombreuses rééditions jusqu'en 1683.

Vers 1632, chez l'éditeur Melchior Tavernier, il publie la  « Carte géographique des postes qui traverse la France Dédiée  » (au 1:2 570 000). C'est la première carte routière de France, combinaison d'itinéraires rayonnant autour de quelques grands centres (Paris, Lyon, Rouen, Toulouse, Bordeaux) . La carte générale de toutes les postes de France montre la configuration du réseau des services routiers mis à la disposition des courriers officiels et des voyageurs fortunés à la fin du règne du roi Louis XIII. Rééditée régulièrement et mise à jour jusqu'à la Révolution en fonction des listes annuelles des relais de la poste, elle est un précieux témoin de l'évolution du réseau routier aux XVIIe et XVIIIe siècles. Y sont mentionnées , dans la région de Massy les postes de Bourg la Reine , puis Palaiseau (route de Chartres) ainsi que Longjumeau et Linas (route d'Orléans)

En  1647 il publie une « Carte générale du Royaume de France avec tous les pays circonvoisins » , en 1650 une carte du « Gouvernement général de l'Isle de France et pays circonvoisins ». .

Voici un extrait d'une de ses autres cartes  « Diocèse, Prévost, et éslection de Paris ».

«Le diocèse est divisé en archiprêtrés, ou doyennés ruraux. la prévôté en bailliages, ou prévôtés subalternes, et l'éslection en chastellenies ». On notera qu'il n'y a aucune route ni chemin. Dur dur de randonner avec cela.