L’isolement social diminue les bienfaits de l’activité physique sur le cerveau en empêchant l’hippocampe (l’une des circonvolutions cérébrales) d’augmenter sa production de nouveaux neurones. C’est ce que montrent les travaux menés par Alexis Stranahan, David Khalil et Elizabeth Gould, chercheurs à l’université de Princeton (New Jersey). Dans leur étude, des rats adultes ont eu accès à une roue pendant douze jours, une partie vivant en groupe et les autres étant isolés. Alors que chez les premiers, les chercheurs ont constaté que l’activité physique stimule la neurogenèse, cet effet positif est supprimé chez les rongeurs socialement isolés. Ce constat est lié au taux sanguin de corticostérone mesuré durant l’exercice. Ce résultat suggère que, en absence d’interaction sociale, une activité sportive normalement bénéfique peut exercer une influence potentiellement nuisible au CERVEAU.
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De Vincent, d'après Nature neurosciences, Vol 9, N°4, April 2006 et Sciences & Vie, mai 2006.