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Les plantes envahissantes (aussi appelées "pestes végétales")

Depuis longtemps, l'homme, par ses déplacements, a favorisé l'arrivée de nouvelles espèces végétales. En particulier, la plupart de nos « mauvaises herbes », compagnes des moissons, sont originaires du Proche-Orient. Elles ont été introduites involontairement avec les stocks de céréales cultivées au néolithique. L'intégration de ces plantes peu nombreuses s'est étalée sur quelques milliers d'années, s'est faite en douceur et a contribué de manière positive à la biodiversité, sans modifier de manière radicale la flore locale ou les milieux.
Avec la découverte du nouveau monde, puis l'augmentation brutale des déplacements humains et des échanges au vingtième siècle, le rythme d'introduction de nouvelles espèces (cultivées, introduites fortuitement ou clandestines) n'a cessé de croître. Le devenir de ces nouvelles espèces est variable : peu d'entre elles s'implantent dans la flore locale (on parle alors d'espèce naturalisée) et une très faible proportion (environ 1%) finissent par devenir des espèces envahissantes.
Sont considérées comme des espèces envahissantes, des espèces exotiques naturalisées provenant de secteurs biogéographiques où le climat est comparable au climat local, et qui par leurs proliférations dans les milieux naturels ou semi-naturels y produisent des changements significatifs de composition, de structure et/ou de fonctionnement des écosystèmes.
Les raisons qui fondent le « succès » de la prolifération d'une espèce envahissante sont :
- son grand pouvoir de multiplication,
- sa capacité d'adaptation et de résistance aux perturbations,
- son arrivée sans ses prédateurs et concurrents naturels.

Après une apparition sporadique de l'espèce sur le territoire (phase de latence), l'espèce profite de conditions souvent artificielles pour augmenter sa population (phase d'apparition), colonise la plupart des sites disponibles (phase de colonisation) puis se propage dans les milieux naturels jusqu'à y provoquer de fortes nuisances (phase d'invasion).
L'expansion des espèces envahissantes est aggravée par l'urbanisation et le développement des grands axes de communication qui favorisent : le transport des espèces contaminées, l'apparition de grandes surfaces laissées à nu, la formation de longs linéaires propices à la colonisation des nouveaux espaces, et même l'introduction volontaire d'espèces connues comme envahissantes comme le buddleia ou le robinier pour fixer les talus.

Les nuisances provoquées par ces espèces sont :
- l'atteinte à la santé humaine : par exemple, dans la région Rhône-Alpes, près de 100000 personnes souffrent de problèmes (rhinite, conjonctivite, asthme, urticaire, eczéma) liés à la présence d' ambroisie (voir photos jointes), ou bien des dermatoses graves peuvent être provoquées, après contact et exposition au soleil, par la berce du Caucase .
- l'élimination des espèces indigènes : en France, près d'une dizaine d'espèces végétales rares sont menacées par les plantes envahissantes.
L'Union Mondiale pour la Nature (UICN) considère les invasions biologiques (végétales et animales) comme la deuxième cause de régression de la biodiversité dans le monde, juste après la destruction des habitats.

Quelques exemples d'espèces considérées comme envahissantes :
- l' ailante , arbre planté largement dans les parcs et les jardins et qui produit des substances toxiques inhibant le développement des autres espèces,
- l' ambroisie à feuille d'armoise, herbacée dangereuse trouvée puis éliminée dans mon jardin à Massy, qui provoque des pollinoses ou « rhumes des foins »,
- les asters américains , herbacées qui contribuent à la diminution de la biodiversité,

- la berce du Caucase , herbacée qui contient de la furocoumarine provoquant des réactions allergiques,
- le buddleia , arbuste, aussi appelé arbre aux papillons, qui forme des peuplements très denses, pauvres en espèces,
- l' érable negundo , arbre fréquemment planté en ville qui perturbe la dynamique végétale,
- le robinier faux acacia , arbre largement planté pour sa production de bois et qui conduit à une modification et à un appauvrissement de la flore,
- le raisin d'Amérique , les renouées, le seneçon du Cap (herbacées), la jussie à grandes fleurs (amphibie) …



Lu et adapté par Vincent
à partir de : « Les plantes envahissantes de l'Isère »,
Conseil Général de l‘Isère, Septembre 2006.

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